Allocution du Président du Conseil Economique, Social et Culturel (CESOC), l’honorable Maïrou Malam Ligari à la clôture de la Deuxième Session Ordinaire au titre de l’année 2021

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  • - Monsieur le Vice-président de l’Assemblée Nationale ;
  • - Mesdames et Messieurs les présidents des institutions de la République ;
  • - Mesdames et Messieurs les membres du Corps Diplomatique et des institutions internationales ;
  • - Monsieur le Ministre chargé des Relations avec les Institutions ;
  • - Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement ;
  • - Honorables Députés Nationaux ;
  • - Monsieur le Gouverneur de la Région de Niamey ;
  • - Monsieur le Maire de la Ville de Niamey ;
  • - Honorables Sultans ;
  • - Honorables Chefs de Cantons et de Groupements ;
  • - Mesdames et Messieurs les Conseillers du CESOC ;
  • - Mesdames et Messieurs, distingués invités !

Nous voilà par la grâce d’ALLAH le Tout-Puissant, le Tout-Miséricordieux, au terme des travaux de la deuxième session ordinaire  de notre conseil. 

Quinze jours durant, nous avons eu l’opportunité de travailler tous ensemble pour échanger et débattre sur d’importantes questions d’intérêt national conformément aux missions confiées à notre institution.

A cette occasion, nous avons accueilli  des personnalités de haut rang tel que le président du conseil économique du Benin, le vice-président  du conseil économique du Mali et l’émir du Matchina, venus honorer de leur présence notre session. Cela témoigne du respect et de la considération dont jouit notre institution aux yeux des institutions sœurs de la sous-région.   

Mesdames et messieurs chers conseillers !

Nous venons de tenir notre première session sous le mandat du président de la République Chef de l’Etat S.E.M. Mohamed Bazoum. Cela nous a permis d’harmoniser nos réflexions avec les directives du chef de l’Etat ainsi que la déclaration de politique générale du premier Ministre chef de gouvernement.

Comme vous le savez, le Président de la République Chef de l’Etat S.E.M. Mohamed Bazoum a exprimé le vœu de voir le CESOC travailler prioritairement sur les questions de l’éducation, de l’agriculture, du développement du secteur privé et de l’énergie.  

C’est pour cette raison essentielle que nous avons  prévu dans l’agenda de cette session un exposé devant vous de la Déclaration de politique Générale du Gouvernement, des communications des ministres de l’éducation nationale, celui en charge de la Culture et celui de l’élevage mais également  de certains acteurs du secteur privé telle que  la bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) de l’UEMOA. 

Ces présentations de haut niveau, ont édifié notre conseil et permettent d’avoir une vision précise des défis qui nous attendent.

Mesdames et Messieurs chers conseillers !

Le regain d’intérêt et la marque de confiance accordés au CESOC par les plus hautes autorités de notre pays, nous mettent face à nos responsabilités.

Les reformes que nous avons entreprises au sein de l’appareil administratif nous permettront sans nul doute d’améliorer les performances et d’être à la hauteur des attentes placées en nous.

Le plan stratégique du développement de notre institution qui vous a été présenté pendant cette session sera la ligne directrice de nos actions futures. C’est pourquoi nous l’avons voulu dynamique afin d’éviter les insuffisances éventuelles que l’on pourrait observer dans son élaboration.

Il sera mis en forme et transmis à son Excellence Monsieur le président de la République, conformément aux résolutions du conseil.

Par la suite, notre plan stratégique fera l’objet de l’organisation d’une table ronde pour son financement par l’Etat et les partenaires. 

La révision des textes régissant le CESOC donnera un nouveau souffle à l’administration et une fluidité évidente à notre gestion.

La conduite éventuelle des études sur l’actionnariat populaire pour lequel   vous avez marqué un intérêt tout particulier sera de mon point de vue une innovation pleine d’espoir pour l’économie de notre pays, car il nous offrira inchaAllah un éventail d’opportunité : Des sources de financement, par nos propres capacités et la prise de participation au capital des sociétés installées au Niger par le citoyen lamda. Ce qui aura sans nul doute comme  effet de booster dans un proche avenir le PIB et inverser la tendance à la dégradation de l’Indice du Développement Humain de notre pays !

La mission terrain que nous avions conduite sur le site expérimental de Hamdalaye et Ballaya nous a révélé que les nigériens sont capables des solutions quant à l’organisation de nos chaines de valeur.  Ces solutions intègrent le financement de la production, le stockage, la transformation et la commercialisation ainsi que l’encadrement nécessaire pour accompagner efficacement le programme du Président de la république dans son vœu de modernisation de l’agriculture, de manière très concrète.

Comme vous le savez, cette expérience entre dans la droite ligne de la déclaration de politique générale du gouvernement, notamment en son axe 4 portant sur la modernisation du monde rural. Celui-ci stipule précisément qu’en matière de production, les principaux défis à relever sous-tendent l’amélioration de la productivité des terres et du cheptel ainsi que la résilience des systèmes de production.

L’initiative de cette confédération des coopératives doit nous inspirer, pour être encouragée et répliquée dans d’autres régions du pays. Le secteur privé doit s’approprier ce modèle pour accroître la production agricole et contribuer ainsi au développement économique et à la sécurité alimentaire dans notre pays.

Mesdames, Messieurs, distingués invités !

Sur le plan de l’éducation nationale, nous avons été édifiés par le ministre en charge de ce secteur sur les reformes fortes et pertinentes entreprises dans ce domaine par les nouvelles autorités de la République.  

En effet la communication du Ministre de l’éducation nationale sur le thème « les reforme au niveau du Ministère de l’Education nationale : défis et perspectives » a révélé que des grandes réformes sont en court dans notre pays dans ce domaine et nous avons le devoir de les soutenir. La contribution remarquable de l’émir du Machina sur l’expérience Nigériane nous a édifiée également.

La communication sur l’éducation ayant suscité beaucoup d’intérêt, la commission permanente en charge des affaires sociales se fera le devoir lors de la prochaine consultation des acteurs sociaux prévue avant la fin de cette année d’épingler des préoccupations majeures dans ce secteur afin de formuler des thèmes d’études à entreprendre par le CESOC. Les conclusions de ces études, qui se feront en lien avec les directives du Président de la République permettront lors des prochaines sessions de formuler des avis et recommandation utiles et pertinents.

Le Ministre de l’élevage nous a quant à lui fait une communication sur la modernisation de l’élevage pour une meilleure intégration de notre pays dans la zone de libre-échange continentale d’Afrique ZLECAF.  Son exposé en plénière du conseil, tout comme sa communication lors de la consultation des acteurs du développement rural, ont mis en évidences les énormes potentialités dont regorge notre pays dans ce domaine. Ces potentialités qui sont entre autres un important volume du cheptel, des espaces incommensurables de pastoralisme, un savoir-faire de haut niveau en matière d’élevage et des grandes possibilités de production fourragère n’attendent que d’être modernisées et organisées pour faire du secteur une source de développement pour notre pays. Nous nous  engageons d’accompagner les pouvoirs publics dans cette lancée à travers nos avis et recommandations.

Mesdames et Messieurs !

La question de la sécurité reste préoccupante dans notre pays. Les efforts et les moyens mis en œuvre pour endiguer ce fléau sont considérables et impactent négativement la dynamique de développement entreprise par le gouvernement. En effet, nous devons comprendre que notre jeunesse sensée être le moteur de développement est utilisée contre nous à cause de sa vulnérabilité. Cette vulnérabilité de plus en plus grandissante est due essentiellement au taux important d’analphabétisme, à l’échec scolaire et à l’oisiveté des jeunes, ce qui en fait des cibles faciles des recrutements des organisations terroristes et des narcotrafiquants.

Nous avons à ce niveau un rôle important à jouer dans la sensibilisation des couches sociales les plus touchées mais également la création d’emploi et des richesses. 

C’est pourquoi, L’agriculture, l’élevage et l’industrie qui sont des secteurs porteurs en matière de création d’emploi et des richesses doivent être traités avec la plus grande attention.

Pour autant, nous ne devons pas perdre de vu un aspect fondamental toujours présent en sourdine dans la problématique de paix et sécurité. Il s’agit notamment du foncier. La pression démographique qui a pour conséquence  la diminution des espaces pastoraux au profit des zones de culture et des occupants privés est souvent source de conflit dans nos villages et campagnes.

La dotation des régions en schéma d’aménagement foncier constitue, indéniablement, un atout majeur pour la paix et la quiétude sociale. C’est pourquoi le gouvernement  de notre pays s’est investi sur le foncier comme une base essentielle de l’économie rurale.

 Ces outils de planification sont en effet à la fois facteurs de paix sociale et de développement durable.

D’ores et déjà, certaines de nos régions se sont dotées des schémas d’aménagement foncier examinés et validés par le CESOC et d’autres sont en voie.

 Une bonne mise en œuvre de ces outils  contribuera sans nul doute  à la réduction de la pauvreté et également des conflits ruraux qui ont bien souvent endeuillé les populations.

 Mesdames et Messieurs chers conseillers !

La saison agro-sylvo-pastorale qui vient de s’achever, n’a pas répondu à nos attentes. La mauvaise repartions des précipitations dans le temps et dans l’espace a négativement impacté la production agricole et pastorale. Une grande partie de nos villages agricoles ainsi que des grandes zones pastorales sont déclarés déficitaires. Les feux de brousse déclarés ça et là, sont très regrettables et ne sont pas de nature à nous faciliter la tâche. Le gouvernement ayant pris connaissance de la situation à travers les récentes missions d’évaluations est à pied d’œuvre pour apporter des réponses à la mesure des défis. Dans le moyen et long terme le développement de l’agriculture irriguée et la production fourragère sont des pistes salutaires.

Mesdames et messieurs, chers conseillers !

A la fin de cette session, nous sommes parvenus à des résultats hautement significatifs et ce, grâce au sérieux et à l’engagement de chacun de vous. Je demanderai votre indulgence pour faire une mention spéciale en cette occasion solennelle, aux Honorables Sultans, Chefs de cantons et des groupements, membres du conseil, pour leur participation active durant nos travaux. Cela témoigne de la place qu’occupe le CESOC dans leur agenda oh ! combien chargé. 

Le CESOC a formulé des Recommandations importantes pour accompagner les autorités publiques dans la prise en charge des différentes questions débattues au cours de cette assise.

Vous avez aussi formulé des résolutions pertinentes qui permettront au bureau du CESOC d’agir efficacement et en toute légitimité en votre nom à tous.

Des études seront lancées dans les domaines prioritaires conformément à notre mission.

Les reformes entreprises au sein de l’institution se poursuivrons tout le long de la prochaine intersession.

Je tiens à  féliciter les ministères sectoriels, les différents intervenants et tous les membres du conseil, pour cette performance qui honore l’intuition.

Je voudrais également remercier tous les conseillers de la république, pour leur assiduité et leur participation active au débat et à leurs réflexions pertinentes tout au long de nos travaux.

Je vous  souhaite un bon retour dans vos foyers respectifs.

Mesdames et messieurs les Conseillers !

Pour terminer, je remercie le personnel du secrétariat permanent et de mon  cabinet  pour son efficacité dans l’organisation des présentes assises. Qu’il trouve ici au nom du bureau et à mon nom propre toutes mes félicitions et mes encouragements.

A la presse public et privé qui efficacement couvert nos travaux, à l’Agence Nationale de l’Economie des Conférences qui a permis l’organisation de nos assises dans des conditions des plus agréables, aux agents de sécurité, qui ont veillé sur nos notre session, je vous merci du fond du cœur.

Sur ce je déclare close la deuxième session ordinaire du Conseil Economique Social et Culturel  au titre de l’année 2021.

Je vous remercie !

 

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